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Maison d’édition indépendante fondée en 1992


Et s'il suffisait d'être présent

Les enseignements d'Ayya Khema

Jeanne Schut


« Si nous voulons vraiment être vivants et faire l’expérience des choses telles qu’elles sont, nous devons être ici et maintenant, présents à chaque instant ». Ayya Khema

en stock
Collection : Spiritualité
Nombre de pages : 288
Format : 150 x 225mm
Date de parution : décembre 2015
ISBN : 978-2-35432-145-1
21,50€
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La vie d’Ayya Khema (1923-1997) est à l’image de la personne qu’elle était : active, forte et déterminée. Après avoir vécu les tourments de la Seconde Guerre mondiale en Allemagne puis en exil, elle connaît la vie confortable d’une mère de famille aux États-Unis, mais ses aspirations profondes la conduisent bientôt vers d’aventureux voyages qui lui permettront de découvrir la méditation. Lorsqu’elle se retrouve libre de tous liens familiaux, elle s’engage définitivement sur la voie du bouddhisme Theravada de la Tradition de la Forêt.

Dans cet ouvrage, Jeanne Schut retrace la vie d’une femme généreuse et enthousiaste, devenue une enseignante de méditation remarquable, qui a introduit en Occident la pratique des jhana, ces méditations profondes qui facilitent l’accès à la vision pénétrante de la réalité ou vipassana. Au cœur de ce livre, se trouvent de précieuses instructions de méditation, mais aussi des enseignements puissants qui nous guident vers la libération de la souffrance.

Des interviews avec Ayya Khema elle-même et quatre de ses proches disciples complètent ce tableau attachant d’une femme hors du commun.


Préface

Partie 1 : Biographie d’Ayya Khema : Une vie libérée

Partie 2 : Enseignements d’Ayya Khema : Ouvrez les yeux ici, maintenant
L’esprit méditatif
Les moyens habiles
Être éveillé et conscient
Les efforts suprêmes
L’expansion de la conscience
Le karma est intention
Les facultés spirituelles
Les étapes sur la voie
Les quatre bases de la force spirituelle
Tirer le meilleur parti de chaque jour

Partie 3 : Enseignements d’Ayya Khema : Message du Bouddha à nous tous
Introduction
Le Dhamma du Bouddha est parfaitement exposé
S’accepter soi-même
Contrôler son esprit
Ne soyez personne !
Guerre et paix
Non-dualité
Le renoncement
Une solitude idéale
Dukkha pour la connaissance et le regard juste
Nos tendances sous-jacentes
La joie, la pureté et la paix
L’Éveil et ses fruits

Partie 4 : Enseignements d’Ayya Khema : Introduction aux jhana
Les quatre absorptions méditatives matérielles
Les quatre absorptions méditatives immatérielles

Partie 5 : Entretiens et témoignages
Entretiens avec Ayya Khema
Le rôle des femmes sur la voie spirituelle
Le célibat
Les enseignants
L’enseignement
L’approche de la mort

Témoignages de disciples proches d’Ayya Khema
Bhante Nyanabodhi
Pierre Wittmann
Traudel Reiss
Leigh Brasington

Pour conclure

Glossaire
Sources
Illustrations
Livres d’Ayya Khema en français
Contacts

Préface

La première chose que j’ai entendu dire à propos d’Ayya Khema est qu’elle enseignait les jhana, c’est-à-dire qu’elle donnait un sens aux états de paix et de concentration profonde que l’on rencontre parfois en méditation mais dont on ne sait que faire. Non seulement elle leur donne du sens en se référant aux enseignements du Bouddha mais elle expose une manière logique et progressive d’avancer sur cette voie de la concentration, pour arriver plus directement à vipassana, la vision profonde dont le Bouddha a dit qu’elle permet de nous libérer de la souffrance du monde.

Je me suis aussitôt procuré quelques-uns de ses livres en anglais ainsi que les cassettes des enregistrements faits pendant ses retraites (aujourd’hui téléchargeables sur Internet). La rencontre a été mémorable.

Ayya Khema a été ordonnée nonne bouddhiste à l’âge de cinquante-six ans. Avant cela, elle a mené une vie fortement ancrée dans le monde du xxe siècle, avec toute la souffrance et toute la beauté qu’il a pu engendrer. Alors, quand elle enseigne, elle nous parle de nous, de nos difficultés qu’elle connaît bien et c’est dans ce contexte qu’elle expose les enseignements du Bouddha.

Lorsqu’on lit ses écrits ou que l’on entend sa voix, on sent la personne qu’elle était. Le Bouddha recommande de poser les fondements de la pratique spirituelle sur des qualités humaines et relationnelles d’honnêteté, de bonté et de générosité. Ayya Khema réunissait toutes ces vertus et d’autres encore qui étaient, certes, le fait de sa personnalité mais aussi le fruit de son vécu. Quand Ayya Khema déclare que les difficultés de la vie peuvent nous faire grandir pour peu que nous voulions bien les considérer sous cet angle, elle sait parfaitement de quoi elle parle. La jeune femme qu’elle fut a développé très tôt l’esprit et les aspirations sans compromis d’une survivante, avec toute la force, le courage et la détermination que cela implique.

À partir du moment où elle a rencontré la voie spirituelle qui lui convenait, elle n’a pas perdu une minute. La méditation lui était parfaitement naturelle et elle la pratiquait avec tant de joie et de zèle qu’elle a bientôt atteint des sommets dans ses capacités de concentration. Rares étaient les moines qui pouvaient la guider sur cette voie mais la vie l’a conduite vers un vieux maître du Sri Lanka qui a reconnu toutes ses capacités et l’a incitée à poursuivre et à transmettre ces techniques de concentration, les jhana, « cet art qui se perd », aussi bien en Asie qu’en Occident. Toujours guidée par le Dhamma du Bouddha, elle a généreusement répondu à ces recommandations et passé le reste de sa vie à transmettre enseignements et pratiques de méditation.

La principale vertu de ses instructions est leur clarté limpide. Ayya Khema introduit son sujet et le traite simplement en nous ramenant, pas à pas… vers nous-mêmes ! Avons-nous intérêt à blâmer les autres ou, au contraire, à comprendre nos réactions pour pouvoir les lâcher ? À nous préoccuper des louanges et des critiques ou à prendre conscience que seule la purification de nos actes, de nos paroles et de nos pensées a du sens sur la voie du véritable bonheur ?

Pour transformer une vie de tensions et de soucis en un océan de joie et d’énergie, Ayya Khema nous rappelle qu’il n’y a rien à faire et nulle part où aller. C’est ici, maintenant, en nous-mêmes que l’alchimie peut avoir lieu. Un pas après l’autre, certes, mais n’est-ce pas ainsi que commencent tous les voyages ?

Cet ouvrage retrace la vie d’Ayya Khema puisque c’est ce long et sinueux parcours qui l’a finalement conduite à la méditation et à la voie du Theravada dans la Tradition de la Forêt qui parlait à son cœur. Il inclut également deux séries d’enseignements qu’elle a donnés ainsi qu’une introduction aux jhana.

Vers la fin de sa vie, alors qu’elle avait subi une opération chirurgicale douloureuse, une de ses disciples l’a interviewée et filmée. Les réponses d’Ayya Khema aux questions posées sur le rôle des femmes dans la vie spirituelle, le célibat, l’enseignement et les enseignants, ainsi que sur la maladie et l’approche de la mort méritaient d’être transcrites et traduites.

Enfin, le témoignage de quelques proches disciples – parmi lesquels certains continuent à enseigner sur ses traces – complète le tableau d’une femme à la fois assez humaine pour être très proche de nous et assez exceptionnelle pour avoir énormément à nous apprendre.

Puisse la clarté des enseignements d’Ayya Khema illuminer notre chemin.